Les garçons en avaient encore après moi, et ce parce que j'avais débarqué dans la chambre du général, à moitié nu (Techniquement nu, si j'avais pas eu ma serviette...) et que je lui avais dis ce qui m'étais arrivé. Je ne voyais aucun problème à ça, car ils l'avaient mérité amplement. Je ne leur voulait pas de mal, mais s'ils voulaient avoir un bon lien avec moi il fallait être gentil ou neutre. Pas essayer de me mener la vie dûr, mais ces idiots ne l'avait pas compris, ça. Évidemment, comme je pardonnais à tout le monde il fallait bien que je leur pardonne un jour. Ce jour, en fait c'était toujours le lendemain. Je ne restais jamais sur la même chose, moi je vivais le jour au jour.

Alors que un des garçons me caressait les cheveux et était presque en train de me faire des attouchements, un autre m'insultais et les autres m'en voulaient de leurs avoir fait subir ça. Je savais que je ne pouvais pas m'en aller bien loin, alors je restais là, un peu perdu. Même si je n'en avais pas réellement envie, je restais là à me faire taquiner par eux sans montrer un seul signe d'agressivité. Un des garçons plutôt musclé était écoeuré de ma passivité et du fait que je sois là en faisant ma petite victime toute sage, m'avait prit par le collet et m'approcher de son visage, afin de me montrer son agressivité. Je savais qu'il allait me frapper. Pourtant, je ne faisais rien pour contrer le coup. Je n'étais pas de taille. Je m'attendais à souffrir le martyre, mais son poing n'était jamais arrivé à mon visage. Mon sauveur avait arrêté le coup à ma place. Alors que j'avais découvert que cette personne était une jolie fille, elle venait tout juste de mettre le poing de l'homme dans son visage pour qu'il se soit frappé lui-même.

Un des garçons, je ne saurais dire lequel avait prit la parole pour parler à la demoiselle. Il avait ramené en cause le fait que je les avaient dénoncés à Akemi parce qu'ils le méritaient. Il n'était pas question d'un choix de camp. Je ne comprenais pas leur mentalité, c'est-à-dire d'imposer un camp entre les boucles émissaires et les autres. J'avais lâché un gros soupire, mais il avait été rapidement coupé pour que je puisse lâcher un hoquet de surprise. La femme avait attaqué quelqu'un et je ne savais plus trop ce qui se passait, mais elle arrivait à les repousser et à les frapper. J'étais tellement déconcentrer que l'un avait essayé de me frapper, mais elle m'avait protégée. J'admirais désormais cette femme!

Quand les hommes s'étaient calmés un peu et qu'ils ne voulaient plus lui sauter dessus, un l'avait quasiment menacé. Elle allait probablement en baver comme moi, je trouvais ça dommage. Elle n'affichait pas d'émotions sur son visage, mais j'appréciais la bonté qu'elle m'avait offert en me libérant de ceux-là. Elle m'avait aidée à me relever, j'étais encore un peu choqué de ce qui venait de se passer. Je ne lui avait qu'offert un hochement, j'allais la remercier plus tard. Quand elle fut partie, j'avais aidé un garçon qui avait mal, les autres ne voulaient pas vraiment de mon aide. Puisque j'étais gentil, je leur avait sourié en leur disant que j'allais revenir plus tard. Au moins, moi j'avais des bonnes manières.

J'étais donc parti sur les traces de la jeune fille qui m'avait aidé à m'en sortir. Je lui devais un gros merci et je devais lui dire à quel point j'étais ému de la façon qu'elle s'était battue. Après avoir cherché quelques minutes, je l'avais retrouvé au réfectoire. J'avais été chercher mon dîné et j'avais été la rejoindre à sa table. Je ne lui avais pas demandé son avis, mais je ne me doutais pas que ça n'allait pas la déranger. Je m'étais assis face à elle, lui souriant et lui prouvant ma bonne humeur. J'avais déjà passé et oublier les mauvais actes des autres, je les avaient pardonnés. Encore. Je lui parlais d'une voix enthousiasme et un visage souriant et heureux.

Merci beaucoup de m'avoir aidé! C'était vraiment extraordinaire, ce que t'as fais!

Maintenant qu'elle savait que j'allais bien, que j'étais de bonne humeur et que je l'avais remercié, j'avais envie de savoir son nom. Évidemment, je n'allais pas rester là sans rien dire à ne pas la remercier. J'allais également parler de ça à Akemi, pour lui démontrer qu'il y avait aussi de bon soldats dans son armée, ils n'étaient pas tous méchants comparé à l'unité que j'ai intégré.

Moi c'est Azzuen, et toi?

C'était cool ça qu'elle soit nouvelle, puisque ça ne me donnais plus l'impression d'être le seul nouveau ici. Il n'y avait pas tous les jours des nouvelles recrues, et souvent les plus faibles devenaient des sous-fifres. Elle, elle me semblait avoir l'air forte, mais cependant elle défendais les faibles dans mon genre. Avec ce qu'elle avait fait tout à l'heure, Emma aussi allait devoir payer le prix. C'était dommage, mais elle aurait dû me laisser là.

Je n'allais pas renier l'idée que j'étais heureux qu'elle m'ait sauvée de l'oeil au bord noir, mais je n'avais pas très envie de mettre sur ma faute le fait que elle se faisait martyriser par les garçons idiots. Emma se montrait gentille avec moi. Je pense que depuis mon arrivée ici, sauf Akemi, il n'y avait pas eu grands gens amicaux avec moi.

Puis, elle me jeta un petit regard avant de m'aborder un autre sujet. J'avais un peu perdu mon sourire, mais je n'avais pas perdu ma bonne humeur. Je trouvais ça triste qu'elle soit le sous-fifre du général. Akemi était un homme très gentil, pourtant. Il suffisait de se montrer gentil avec lui. Il donne ce qu'il reçoit, d'après moi. Si tout d'un coup je commençais à être méchant et arrogant envers lui, il ne se gènerait pas pour me corriger.

Je ne comprennais pas son point de vue. Il me semble que normalement on veut être ami avec le chouchou du général pour ne pas avoir d'ennuis... Enfin, comme je suis le chouchou ça a l'air. Moi si j'étais à sa place je voudrais que l'autre raconte ce que j'ai fais comme ça je receverais un remerciement peut-être et une meilleure relation.

Je ne comprends pas...Je suis peut-être le "Chouchou", mais tu devrais vouloir que je lui raccontes ça pour que Akemi te respecte un peu plus, non..? Après tout tu m'as sauvé moi et j'ai pas d'oeil au bord noir, eh... En tout cas, si c'est toujours ton souhait je vais le respecter et me taire.

Son uniforme n'avait pas l'air très confortable, pour qu'elle bouge ainsi à l'intérieur. Le mien était légèrement trop grand, mais de peu, puisque c'était la seule taille disponible. Ce devait être assez rare que l'Unité spéciale acceuillais des petites personnes faibles. Au moins, la ceinture à ma taille me permettais de ne pas perdre mes pantalons en pleine course ou en plein entraînement. Ça m'aurait permis de passer une fois de plus pour un idiot, ça. Je voulais gagner le respect des autres membres de l'unité spéciale. Pour l'instant, ce n'était pas bien parti, mais un jour, peut-être loin ou bien dans un futur près, j'allais pouvoir l'avoir.

Même si Emma n'avait pas l'air de vouloir que je le dise au général, c'est-à-dire à Akemi, j'allais tout de même lui dire. J'avais envie qu'elle soit un peu plus aimée du général. Je ne souhaitais pas qu'elle subisse ses mauvais traîtements. Je savais qu'Akemi pouvait être brutal, j'en avais eu la preuve à notre rencontre, mais il s'était montré gentil par la suite. La meilleure façon d'être un peu plus respecté par le général, c'était d'être soumis et gentil avec lui. Moi, j'agissais comme ça au début. Par la suite, bah faut-il croire qu'on s'est attaché l'un à l'autre.

Elle aussi, pensait que j'en vallais la peine? Parce que Akemi lui aussi il pensait ça en m'offrant un entraînement spécial adapté à moi. Il souhaitait probablement que je devienne un soldat, en me traçant un chemin plus facile d'accès.

Akemi aussi, il pense la même chose. C'est pour ça qu'il me fait un entraînement adapté pour moi.

J'avais également commencé à manger en voyant que mon repas allait finir froid. Ce n'étais pas très bon, puisque j'étais habitué à la nourriture meilleure que ça. J'étais un noble, et je le suis encore d'ailleurs. C'est juste que j'ai suivi un chemin autre. C'est mon grand frère, qui pour l'instant, s'occupe de gèrer le tout. Notre père est devenu un rebelle, ce qui est très étonnant, alors mon frère doit s'en occuper. C'est le plus vieux, il est adulte.

Emma ne comprends pas que Akemi ne peut pas la laisser agir comme elle le faisait. J'allais devoir lui faire comprendre. Le général avait une grosse responsabilité sur le dos, alors il ne pouvait pas laisser ses soldats lui manquer de respect, sinon tout allait partir en vrille. Akemi m'avait appris que pour être un soldat, il ne fallait pas seulement avoir du muscle, mais aussi de l'intélligence. Il fallait retourner le plateau pour mieux comprendre, les points de vue.

Oublie que tu es toi, et prends un point de vue neutre. Si, disons que Akemi laisse une personne se battre avec les autres et lui désobéir, que se passera-t-il avec les autres? Ils vont se dire qu'ils peuvent faire ça et ensuite il va immédiatement perdre le contrôle. Retournons à nouveau le point de vue, mais cette fois-ci du tiens. Maintenant que tu comprends mieux la situation, comment pourrais-tu faire pour régler ça sans qu'Akemi te tombe dessus? Réfléchis-y, tu trouveras.

J'espèrais l'avoir aidé pour l'instant et que la prochaine fois elle allait comprendre comment faire pour trouver de meilleures solutions que foncer dans le tas.

Il ne faut pas qu'elle pense qu'elle est la seule à subir ça. D'après moi, elle n'a pas encore la mentalité d'une soldate. Je ne l'ai pas non plus, mais je m'étais préparé à souffrir en arrivant ici. Je savais pas que j'allais devenir le "chouchou" du général, mais vu ma taille et ma force, je le savais que j'allais devenir le souffre-douleur. Je me demande bien pour quelle raison elle est venue s'entraîner ici pour devenir soldat, si elle n'était pas obéissante. Dans l'armée, faut s'attendre à ce que ce soit très sévère. Peut-être qu'elle était dans les bas quartiers et elle commençait à manquer cruellement de manger. Je n'aimerais pas ça vivre là-bas. J'y suis déjà été une fois pour voir et j'ai regretté. Disons que je préfèrais pas me faire agresser, vu que je suis noble.

Emma est probablement une fille rancunière, c'est pour ça qu'elle laisse pas passer la faute des autres. Elle veut toujours se venger, et surtout sur le général à ce que je vois. Elle devrait apprendre à obéir. Moi, je pardonne tout le temps, mais c'est un détail. Si elle souhaite réellement rester dans les rangs et prospérer, il faut qu'elle se forge une autre personnalité. Sans ça elle allait couler comme si l'on lui avait mis un enclume à l'eau, accroché à son pied. Grâce à cette deuxième personnalité, elle arrivera mieux à se faire oublier des autres. C'est la seule méthode que je pense la plus efficace pour elle, mais c'est son choix. Je veux l'aider puisqu'elle m'a évité des coups tout à l'heure, même si Akemi s'en aurait occupé.

J'aurais mangé un peu plus, mais vu que je n'ai pas le droit de me resservir, je fais avec ça. Y'a même pas de dessert, en plus de ça. Par chance que dans mes temps libres en ville je vais m'acheter des sucreries. Ça m'aide à passer à travers mes journées. Sinon, Akemi pourrait toujours être ma sucrerie, mais je crois que ça le perturberait...Hahem...Surtout qu'on est pas en couple. Je vais juste oublier au très fond de ma pensée, cette pensée-là, et tout le monde en sera heureux! De ma poche, je sors un petit bonbon rouge rayé blanc, pour le manger, en le dégustant.

Désolé de dire ça, mais j'ai eu ces rumeurs de ton premier jour ici. À sa place, aurais-tu aidé quelqu'un qui t'a fais chier?

Je ne dis pas de tout faire en sorte d'être le chouchou lui aussi, mais juste de le respecter. J'ai envie qu'Akemi n'ait pas de problèmes avec elle et qu'elle vive un peu mieux dans cet environement sans pitié. La paix, en fait je ne peux pas lui dire qu'elle va l'avoir puisque c'est un mensonge total. Elle peut toujours penser l'avoir, mais personne ne l'aura. Jamais. Je suppose que même le roi lui-même est pas en paix, présentement. Ni les rebels, ni les fidèles, ni nous.

Crois-moi ici, dans la ville ou même dans une autre contrée, personne n'est en paix. Y'aura toujours quelqu'un qui se met dos à toi

C'était perturbant, c'est comme si elle avait lu dans mes pensées en me donnant le reste de son dîner. C'était tout de même normal vu la façon que je fixais son assiette. Avec tout ce que je devais faire, même si c'était moins que tout le monde ici, je n'arrivais pas à combler mon appétit. J'avais l'impression que la personne qui nous donnait les portions faisait attention de m'en donner moins, vu ma taille et ma force. Pour un gamin normal, c'était une bonne portion, mais pour un gosse de riche comme moi, ayant été habitué à ne manger que de la nourriture de haute qualité, ce n'était pas du tout suffisant. J'avais ramené l'assiette un peu vers moi, en poussant de côté l'autre qui s'était rapidement vidée, afin de m'y attaquer. Avant de prendre une bouchée, j'avais croqué et avalé ma sucrerie que j'avais il y a peu, ouverte. Il ne restait pas grand choses, quelques carottes, un petit morceau de viande ainsi que un peu de patates pillées, mais c'était mieux que rien. Je m'étais dépêché à manger pour que rien ne refroidisse plus que ce ne l'était jusqu'à maintenant.J'avais dévoré le bout de viande plutôt rapidement, puis mangé mes patates. Je n'aimais pas les carottes, mais je m'étais forcé à les manger avec une petite expression de dégoût imprégnée sur le visage. À la fin de mon deuxième repas, j'avais posé l'assiette sur l'autre, puis j'avais installé correctement les ustensiles sur le top. Avec ma petite serviette, j'avais essuyé les deux coins de ma bouche, de façon qu'on me l'avait appris. J'avais l'air d'un parfait gosse de riche, mais je n'allais pas changer mes manières ici.

Il ne fallait pas que je fasse seulement manger pour devenir plus fort et savoir me défendre, mais il fallait que j'entraîne mon corps à être plus endurant et développer mes muscles. Mon corps n'était pas prêt à subir tous ces changements soudains, mais j'allais lui forcer à le faire. Je ne pouvais pas rester un soldat sans force ou bien me faire renvoyer, Akemi mettait beaucoup d'effort à me faire devenir militaire accomplis, et il avait étrangement l'air à placer beaucoup d'espoir en moi. J'aimais ça, passer du temps à ses côtés. J'aimais la façon dont il me traitais et dont il m'aidait. Mon général était vite devenu une personne importante pour moi, ça c'était sur. Seulement la première journée, nous nous étions câlinés. Parfois je me soupçonnais à l'aimer, je doutais de quelque chose. Je n'arrêtais pas de me dire que c'était seulement de l'admiration. Enfin bref.

D'ailleurs, notre pause n'allait pas tarder à être terminée et nous allions certainement retourner nous entraîner. C'était ainsi depuis mon arrivée. Même présentement, j'avais mal aux muscles. Je m'étais levé pour prendre nos deux assiettes et aller les porter aux cuisiniers qui s'occupaient de tout laver, puis j'avais été la rejoindre, en me rassoyant. J'allais la remercier de son repas, après tout elle s'était privée de nourriture pour pouvoir me l'offrir. Je me doutais qu'elle fasse parti d'une famille noble.

Merci pour m'avoir donné le reste de ton repas, je suis pas habitué encore à manger aussi peu. Je suis un peu gourmand, disons. Enfin bref, je ne pense pas que je vais réussir à avoir grands muscles, même avec l'aide de notre général. J'ai l'air d'un gamin de treize ans, voir moins.

Je ne voyais pas Akemi comme un avantage ou bien un désavantage, tout comme elle. Pour moi, c'était juste une personne normale avec qui j'aimais passer du temps. Un ami, ou peut-être même plus. Emma n'était pas comme moi. Elle ne pouvait pas comprendre ce que je vivais, mes façons de penser et tout le reste. Elle ne faisait que critiquer. Je n'étais pas pessimiste, j'affrontais seulement la véritée de ne pas avoir de muscles et de souffrir un peu plus que les autres. Jamais. Jamais elle ne comprendrait cela. Je me laissais battre, pas par geste lâche, ni pour rapporter cela à Akemi, mais plutôt parce que je savais que si je me battais contre eux, je me ferais des ennemis. Peut-être que ces gens étaient violents et sans scrupule, mais si je ne me les mettaient pas à dos, un jour ils m'aideraient probablement. Peut-être pendant un combat, ou je ne sais quand. Si je me les mets à dos, ils vont tout faire pour que je meurs.

Emma était trop différente, peut-être gentille, oui, mais d'un autre sens je ne l'aimais pas. Je préfèrais quand les gens ne me prennaient pas pour un faiblard comme elle le faisait si bien. Je n'allais pas la détester, non, mais pour moi j'allais plus la considèrer comme une alliée plutôt qu'une amie. C'était assez rare que je mettais des gens comme allié au lieu d'être ami, mais c'était ça la vie.

J'avais hâte de retourner voir Akemi, elle commençait à m'ennuyer un peu. Je finissais rapidement mon assiète, puis je me levais pour aller porter les plateaux. Je prenais par la suite un bonbon, puis revint à ma place.

Prends-moi pas par pitié. Je m'en vais, bye.

C'était un peu brutal et changeant, mais je détestais par dessus tout qu'on me prenne par pitié et que j'aie l'air faiblard. Je m'en allais par la suite faire mes traveaux.