J'étais heureux, on m'avait enfin accordé une demi-journée de repos. J'allais pouvoir enfin me reposer et aller en ville. Je l'avais bien mérité, après tout. Après m'avoir fait courir jusqu'à ce que je sois plus capable de me relever, puis ensuite fait des push up obligatoires sans être vraiment capable et des redressements assis. Et dire que cela ne faisait guère longtemps que j'étais dans l'unité spéciale. Je regrettais tous les jours amèrement le fait d'avoir choisi ça. J'aurais pu devenir un fidèle du roi et simplement travailler au marché ou des petits travaux comme ceux-ci. Cependant, cela ne payait pas assez à mon avis et ça ne servait pas assez le pays. De toute façon, je n'aurais pu subvenir à mes besoins et aller à l'école en même temps alors tout contre fait, j'ai bien fait d'aller m'enrôler dans l'unité spéciale. C'était le bon choix à faire. C'est le résonnement que je me fais à tous les matins, ça.

Rien de mieux qu'une belle journée chaude pour se relaxer et détendre un peu ses muscles endoloris. Rester coucher dans mon lit et gâcher mon temps ne m'aurait servi à rien et j'aurais perdu le rythme de mes journées habituelles et je serais certainement redevenu aussi pire qu'avant. Mettant mon linge habituel pour aller en ville, j'avais l'air un peu d'une fille garçonnière, en fait. Avec ma chemise noire, mes jeans et mes bottes. À pieds, je m'étais rendu dans les quartiers où ils vendaient des produits, profitant quelques fois des pauvres gens en mettant les prix plus haut ou plus bas que le concurrant. Je m'étais emmené un peu d'argent, même si je savais que je n'allais pas vraiment manger quelque chose de très saint. Il fallait que je refasse ma réserve de bonbons cachée sous mon oreiller, de toute façon. Je m'étais arrêté chez un marchand de bonbons pour m'y acheter des bonbons variés. À première vue, j'avais presque l'air d'une gamine ayant demandé de l'argent à ses parents pour s'acheter des bonbons, mais ce n'était pas du tout le cas.

Je ne savais pas trop quoi faire de ma journée, sauf en profiter. Je me promenais dans la ville, tout joyeux en souriant comme si je n'avais pas vu quelque chose de joyeux depuis longtemps. Le camp d'entraînement était rude et personne n'osait vraiment s'amuser puisque ce n'était pas du tout le moment. Un homme me regardait, puis c'était dirigé vers moi avec une rose. Ah, j'allais être dragué? Bon bah c'est cool. Moi j'aime ça me faire dire plein de petits trucs doux et recevoir une belle rose.

Mademoiselle, cette rose est pour vous. Vous êtes la beautée incarnée. Dès que je vous ai vue, mon coeur s'est arrêté de battre. Je m'appelle Alexi et qu'elle est votre prénom, mon ange ?

Ahlala, cet homme avait probablement dû faire tomber toutes les femmes à ses genoux juste en prononçant ces paroles. Je ne devais pas être le premier. Enfin, si puisque je suis un gars, mais on va faire tenir ça sous silence. Il aime les femmes plate comme une planche de pain et ayant un bleu sur le bras, faut-il croire! Je ne faisais que lui sourire, doucement en levant légèrement la tête pour le regarder dans les yeux. Je pris doucement la rose qu'il m'avait offerte, avec un regard remerciant.

Je vous remercie.. C'est très aimable de votre part Mon nom est Azzuen Ezariel, mais si vous le souhaitez vous pouvez m'appeler seulement Azzuen.

On me dit souvent que Azzuen Ezariel est un prénom étrange, moi-même je le pense. Il est cependant original. Je ne sais pas ce que pensais père et mère lorsqu'ils m'ont appelés ainsi, mais cela me plait. Ça fais assez différent des prénoms habituels. Le jeune homme nommé Alexi était plutôt un beau garçon, contrairement à certaines personnes il n'avait pas l'air méchant, juste gentil et aimable. J'ai envie de traîner avec lui pour le restant du temps qui m'est accordé afin de pouvoir discuter et me faire un ami. Au camp d'entraînement, ils ne sont pas particulièrement aimables avec moi puisque le but c'est pas de se faire des amis, mais plutôt de s'entraîner. Ah, c'est chiant quelques fois d'être une jeune recrue...

Azzuen ? Qu'elle magnifique prénom. Je me disais bien que votre joli visage détenait un magnifique prénom comme le vôtre. Vous êtes si mignonne que je ne pourrais presque pas résister à l'envie de faire de vous mon petit quatre heures.

Évidemment puisqu'il essaie de me séduire (enfin, comme ça en a tout l'air), il va me complimenter en me disant plein de trucs doux et gentil à propos de moi. J'aime tellement ça que je ne m'en passerai jamais!~ Je me demande bien s'il veut me séduire pour m'avoir comme ami"e" ou bien juste pour une aventure d'un soir. De toute façon je ne pourrais pas rester le soir puisque je vais devoir rentrer et ça ne m'intéresse pas du tout. C'est un peu étrange qu'il me perçoit encore comme une fille après m'avoir parlé un peu et avoir vu que je suis..plate comme une planche à pain? Breef, quelques fois les garçons sont naifs.Vraiment naif.  Je ne pu m'empêcher cependant de lui offrir un sourire encore plus beau que le précédent. Il ne m'a pas laissé le temps de répondre, ou j'ai pris trop de temps à penser qu'il s'est dit qu'il devait lancer un autre sujet.

Azzuen, j'aimerais beaucoup me balader avec vous si vous me le permettrez et vous achetez quelques sucreries qui seraient plaire a vos papilles pour que vous gardiez votre sourire si magnifique.

Ah, il a remarqué que j'aime les sucreries? Il est observateur, celui-là! Il me plait bien. Cependant, je suis capable de m'offrir moi-même mes sucreries parce que je travaille. Enfin, je vais bientôt travailler puisque là je suis en phase de recrue. J'ai l'habitude de sourire et de faire plaisir aux gens, alors il n'a pas besoin de dépenser de son argent pour me faire plaisir.

C'est très aimable, mais je vais refuser puisque je suis capable de me payer moi-même mes sucreries. Cependant, j'accepte volontière votre offre de me balader avec vous le temps qui m'est accordé, cela me ferait vraiment plaisir! Ces derniers temps je m'ennuie terriblement..

Je commence à marcher en attendant qu'il me suivre, tout en tenant la rose qu'il m'a offerte contre moi. J'ai vraiment l'air d'une fille, finalement. Je commence à en avoir un peu marre de me comporter comme une fille polie. Au moins si je peux le tutoyer ça ira mieux.

Alexi? Je peux vous tutoyer, si cela ne vous dérange pas?

Il avait l'air d'être heureux et cela me réjouissait. J'avais presque oublié qu'il ne savait pas que j'étais un garçon. Comment allait-il réagir quand il allait savoir que j'étais un garçon en fait? Bah, peu importe. S'il souhaite qu'on soit encore des amis c'est cool je me serai fait un nouvel ami avec qui parler et me confier et puis sinon, quelqu'un qui ne me porte pas du tout dans son coeur. Je me demandais quand est-ce que j'allais avoir le droit de ne plus être une fille à ses yeux. Ce n'est pas irritant être une fille et se faire dire des mots doux et qu'on soit gentil avec sois, mais disons que c'est mieux lorsque l'autre sait ce qu'on est vraiment.

Bien sûr. Vous pouvez me tutoyer au temps qu'il vous plaira ça ne me dérange pas. Au contraire, je veux que vous soyez à l'aise.

Il devrait lui aussi me tutoyer, on serait tous les deux plus à l'aise, en fait. Je profitais du moment présent, sans souffrir. Je crois que je n'avais plus du tout envie de retourner m'entrainer après ça et me faire gueuler dessus par Akemi. J'étais un peu perdu dans mes pensées, pendant ce temps-là. C'était un peu silencieux entre nous deux alors que je n'avais pas de sujet de conversation. J'étais surpris qu'il me prenne par la hanche pour que nous soyions un peu plus collés l'un à l'autre. Au bout d'un moment, je m'étais même permis d'accoter ma tête contre lui, légèrement fatigué.

Dite moi, comment vous vous êtes fait ce bleu au bras ? Votre peau si douce et belle ne devrais être abîmer par une blessure

Cette question était donc inévitable? Je n'avais guère envie d'en parler. Peut-être qu'il était un fidèle du roi qui ne l'aimais pas et souhaitais que le roi se fasse descendre... Mon but est de faire cesser la rebellion contre le roi et de le protéger. C'est pour ça que je me suis engagé dans l'armée... Je n'avais pas envie de dire directement à cet homme que je connaissais depuis peu que j'étais une jeune recrue de l'unité spéciale. Du coup qu'il me rejette. Tout le monde devait accepter les decisions du roi.. Je devais trouver rapidement une excuse pour mon bras sans lui mentir directement.

Je..répare les fautes de mon père et je travaille dûrement, rien de très grave. J'ai seulement pas obéis correctement.

J'ai dis la vérité, mais j'ai caché le reste. Il ne sait pas que je fais donc parti de l'unité spéciale. Ah, quelle chance, j'ai! Il va sûrement plus trop me poser de questions à propos de ça. J'y pense, je pourrais lui offrir un bonbon que j'ai acheté tout à l'heure. Je sors de mon sac un suçon et lui donne. C'est le meilleur moyen de changer de sujet!

Tu en veux un? J'ai acheté ça tout à l'heure..

Au moins, maintenant je savais qu'il n'allait plus  me poser des questions à propos de moi et de mes bleus. Je préfèrais tenir ça sous silence pour l'instant. Et puis il n'avait pas à savoir ma vie entière. Ce n'est pas comme ci c'était mon petit ami ou quelque chose dans le genre... C'est seulement une personne gentille que j'ai rencontré dans la rue. Peut-être que j'allais me lier d'amitier avec lui, mais ça c'était seulement si on parvenais à se revoir et parler à nouveau. Avec ma job, ceci n'allait pas être d'une job très simple, mais plutôt dure. Obtenir un congé c'est rare et on en profite souvent pour s'entraîner pendant le congé. Moi c'est juste qu'il me fallait un peu de vie et de joie. Bref, ce que je suis en train de vivre présentement, là!

Alexi semblait heureux que je lui ai offert ce bonbon, lui aussi il aimait bien ça! Par chance, ça ne coûtais pas très cher alors je pouvais m'en acheter souvent. Lui partager m'a fais que plaisir.

Oui je veux bien. Merci beaucoup, vous êtes très généreuse. Puis-je vous tutoyer à mon tour ?

Je serais une personne idiote si je refusais ça. Après tout, je me sentirais beaucoup plus à l'aise. S'il arrêtais de me vouvoyer. Je n'aime pas vraiment ça puisque à mon avis ça fais beaucoup trop pour les vieilles personnes. Ou les personnes beaucoup trop sérieuses dans la vie. Il faut rire un peu et s'amuser, c'est très important pour moi. Je suis content de l'avoir rencontré parce qu'il a l'air heureux et joyeux. Je n'aime pas ça quand les gens que je rencontre ruminent du noir. Je fais de mon possible pour les faire sourire même si ça ne marche pas tout le temps. Parfois, elles sont trop tristes ou je-ne-sais-quoi pour profiter un minimum de la vie.

Oui, évidemment que je veux que tu me tutoies! Je n'aime pas vraiment ça lorsqu'on me vousvoie. J'ai l'impression d'être trop sérieux après ça.

J'ai l'air beaucoup plus joyeux que tout à l'heure, c'est presque à se demander pourquoi. Enfin, moi je ne me le demande pas puisque je le sais parfaitement. C'est parce que j'ai l'impression d'être un peu plus moi. Pas besoin de cette couverture de "Femme élégante et polie"

Hum,hum. Dit moi, qu'elle âge avez-vous ?

Ah, c'était plus que temps qu'il me demande quelle âge j'avais. La curiosité avait dû l'emporter sur lui et il avait probablement envie de le savoir, voir si je n'avais pas 12 ou 13 ans, quoi. Je ne suis pas une gamine! J'ai mes 16 ans et je suis un adolescent. J'avais presque envie de lui dire ça directement, comme ça pour lui faire un petit choc, mais je m'étais retenu.

Eh bien, j'ai 16 ans. Non non, je n'ai pas dans les douze ans.. Je le sais bien que j'ai l'air enfantin, mais bon!

Je recommençais d'ailleurs à m'exprimer un peu plus au masculin qu'au féminin. Bon, bah s'il avait un peu d'intelligence, ou s'il s'en servait au lieu de m'observer, il découvrirait la véritée à propos de moi. Le fait que je sois un garçon. Lui, il avait l'air d'avoir environ dans la vingtaine, ni plus ni moins. Je ne saurais dire exactement, mais bon. Il me semblait jeune et en santé.

Assez parlé de moi, parlons un peu de toi! C'est bien beau tout ça, mais moi j'ai envie de plus te connaître!

(Pas grave~)

Alexi était gentil et doux avec moi jusqu'à ce qu'il ne réalise que j'étais en fait un garçon. Il avait l'air heureux contrairement à son air de maintenant. Peut-être qu'il était homophobe, en fin de compte. Je pense cependant que j'ai fais le bon choix en ne lui disant pas immédiatement que j'étais un garçon en réalité. Si je lui avais dit dès le début, ce ne ce serait pas passé comme ça. Je le laissa me repousser en reculant de quelques pas pour l'aider. Je regardais partout sauf vers lui pour ne pas affronter son regard, en me demandant ce qu'il allait faire.

A-Attend ! Tu.... Tu es un garçon ?!... Je n'aurais jamais crus que... Mais... Pourquoi tu ne me l'a pas dit depuis le début ?!

Voilà, c'était exactement ce que je craignais depuis tout à l'heure. J'avais vu pile, c'était ça qui le perturbait autant. Il fallait maintenant que je lui explique mes raisons. Je n'en ai pas vraiment, ou bien une raison aussi bête que celle de mon arrivé dans l'unité spéciale. J'avais moi-même perdue mon sourire et mes yeux réflètaient mon inquiètude. Qu'allait-il faire après qu'il ai su tout? Allait-il me croire? Ça je n'en était pas vraiment certain. Cependant, il fallait que j'essais. Je ne pouvais pas rester là sans rien dire, puis partir comme ça. Ce serait vraiment idiot et j'aurais peur de le croiser dans les rues n'importe quand.

...Oui.. Je ne savais pas comment te l'expliquer alors j'ai tenu ça sous silence en attendant que tu le découvres par toi-même... Je m'excuse, Alexi...

J'avais l'affreuse l'impression d'avoir été grondé par quelqu'un et d'avoir fait quelque chose de très mal. Après tout j'ai quand même gâché son sourire. Et dire que j'essais de faire plaisir aux gens et de les faire sourire... Je n'avais vraiment pas réussi cette fois-ci. Enfin, si mais pendant peu de temps, en fait.. Je devrais peut-être lui dire que tout ce que je lui ai dis est vrai pour ne pas qu'il pense que je lui ai menti sur toute la ligne et qu'il m'en veuille vraiment, si ce n'est pas le cas. Les yeux toujours rivés au sol, je parlais.

Ne t'en fais pas...Je n'ai pas menti sur rien..

Lorsqu'il m'avait relevé le menton, j'avais l'impression qu'il allait m'embrasser, mais bon. Normalement c'est ça, quoi. Mais je suis encore plus heureux comme ça parce que j'ai pu découvrir qu'en fait il n'était pas fâché contre moi. S'il l'avait été, il ne sourirait pas ainsi devant moi et il m'aurait probablement laissé tomber. Bêtement, ça m'a refait sourire. Souvent moi, quand je suis heureux et quand j'ai du plaisir c'est quand que c'est enjoué autour de moi, quand que les gens s'amusent. Sinon, tant qu'à moi je serais tout le temps joyeux. Les jours de pluie, les jours dans le camp d'entraînement, les jours tristes... Y'a que les moments que je suis un peu en dépression, mais ça ça dure jamais vraiment longtemps!

Je te crois, ne t'inquiète pas.

C'était rassurant qu'il me dise de ne pas m'inquièter à propos de ça et qu'il me croyait. Je ne voulais pas qu'il pense que je le manipule ou quelque chose dans le genre. Pourquoi? Parce que je comptais être ami avec lui. C'était très important pour moi. Je préfèrais avoir des amis que des ennemis, comme probablement tout le monde en fait.

J'étais habitué qu'on m'ébouriffe les cheveux, ce n'était pas tellement nouveau pour moi. Mon père me faisait ça quand j'étais jeune, quelques personnes me le font, mon entraîneur, Akemi, me l'a déjà fait, et plein d'autres gens. Je sais pas, ils ont comme une habitude liée de faire ça aux gamins, mais ça ne me vexe pas réellement. Je le prends comme une marque d'affection.

Son fou rire m'a surpris, laissant une expression de surprise surprise sur mon visage. J'avais rarement vu une expression comme ça, rire autant. Il avait cependant l'air de se moquer de moi, d'un sens. Je n'aime pas ça me faire rire de moi ainsi, j'étais confus au final. Il était heureux, puis tout ça c'est arrêté, puis il est redevenu heureux et ensuite il se moque de moi? Ah, c'est étrange et je m'y perds...

Pardonne moi si tu trouves ça vraiment bizarre que je me mette à rigoler ainsi, mais je ne me moque pas de toi, rassure toi. C'est de moi-même que je me moque.

Ceci répondait à  mes questions, au moins maintenant je savais qu'il ne se moquait pas de moi. J'avais donc retrouvé un petit sourire. Cependant, cela m'avait donné une question en plus. Pourquoi se moquait-il de lui-même? il n'avait aucune raison de le faire, à mon avis. Au moins, il n'avait pas l'air "dépressif" comme tout à l'heure, c'était mieux comme ça. Je préfèrais quand même son beau sourire, il était plus agréable à voir.

Ce n'est pas grave, mais pourquoi tu te moque de toi? C'est étrange.. Tu devrais pas, je ne comprends juste pas.

Je désirerais qu'on mette tout au clair entre nous deux. Comme ça nous n'aurions plus rien à nous cacher sur notre vie en gros. Je n'aimais pas lui faire des cachettes, du fait que je sois une recrue du camp d'entraînement. Il n'y avait pas de raisons que je lui cache ça. Peut-être ne portait-il pas l'unité spéciale dans son coeur, en tant que fidèle, mais au moins nous pourrions être amis. Ce n'est pas parce que de ce que je suis on est obligé d'être des ennemis.. C'est mieux d'avoir des alliés de toute manière.

Je souhaiterais qu'on parle un peu plus de nous, car moi je t'ai caché d'autres choses que j'aurais peut-être pas dû? Je n'en sais rien.

En parlant d'alliés, j'aimerais bien qu'on soit des amis lui et moi. Comme ça, ce serait réglé et on aurait plus besoin de se poser la question si on l'est ou non. Comme je l'ai dis plus tôt, c'est agréable d'avoir des gens sur qui compter. Et puis moi aussi je pourrai l'aider s'il est en difficulté.

Alexi Millers... Je pense que j'avais déjà entendu ce nom à quelque part, mais je n'en avais rien dit du tout. C'était trop vague pour moi et y penser allait me perdre moi-même dans mes pensées. Il n'avait pas tant d'années de plus que moi, d'ailleurs. Lui et moi on avait donc un bon point en commun, les bonbons! Malgré ça, J'avais plutôt hâte de retourner au près de mon général, Akemi. Je l'appréciait beaucoup. J'avais cependant envie de me faire un nouvel ami, un allié également. J'allais donc annoncer à Alexi à propos de mon père, ma petite histoire et mon travail puisqu'il connaissait déjà les informations de base.

J'avais sorti un autre bonbon de mon sac de plastique pour lui donner. S'il aimait tant que ça les sucreries, alors je n'allais pas me gêner pour lui en donner un autre. Plus tard, nous aurions pu nous promener et peut-être une prochaine fois faire une petite activitée ensemble. Ça allait peut-être renforcir notre amitiée pour que nous ne soyons pas que des connaissances. Je lui avais tendu mon bonbon pour qu'il le prenne. Je lui souriais, et j'avais l'air encore plus joyeux que tout à l'heure. Les amis pour moi, quand je m'en faisais des nouveaux ça me rendait très joyeux.

C'est pour toi, si tu aimes les sucreries!

Il avait accéléré le pas, alors que moi j'avais une démarche de marche plutôt lente quand je me baladais. J'avais donc décidé de marcher rapidement en le suivant à la même hauteur de rapidité. C'était maintenant le moment de tout lui dire !

Moi c'est Azzuen Ezariel Kesai, 16 ans comme tu le sais. J'adore être joyeux.. J'aime quand c'est joyeux et que les gens sont heureux et j'aime rendre les autres heureux! Les sucreries, c'est bon! Je peux pas m'en passer longtemps.

J'avais marqué une petite pause, mais pas très longue pour élaborer comment j'allais lui parler de ça, mais très rapidement et sans choquer. Après tout, beaucoup de gens avaient peur du roi ou bien des rebelles. Lorsque j'avais trouvé comment, j'avais repris la parole.

Mon papa est un rebelle, et ma maman est portée disparue. Il m'a laissé seul un jour et n'est pas revenu alors j'ai décidé de m'engager dans l'armée pour intégrer l'unité spéciale. Papa ne les aimaient pas, mais moi ils m'ont déjà sauvé la vie! Et ce, deux fois alors j'avais envie de les aider. J'ai peu de chances, mais Akemi me fait un entraînement spécial et avec lui je vais devenir un très très grand soldat! Même si je n'ai aucune haine spéciale envers eux, je ne fais qu'obéir aux ordres. Et puis je ne sais même pas si je saurais tuer quelqu'un. Je préfère ne bah en parler, bhh...Ça me donne des frissons dans le dos, imaginer enlever une vie.

Il avait l'air de bien apprécier les sucreries que je lui avait offert. Bon, évidemment il aimait bien ça les bonbons alors c'était un peu normal. J'avais pigé un suçon rouge pour commencer à le manger. Je m'étais arrêté en même temps que lui, sa réaction m'avait un peu étonnée. Ma tête s'était légèrement inclinée vers le côté en me posant cette question "Il l'a mal pris?". Je devinais que la suite des évènements allait être un peu comme différente de celle que j'imaginais.

Ah... Tu es de l'unité spéciale... Je crois qu'on va avoir quelques petits problèmes... Je m'explique. Moi, mes parents étaient des rebelles et ils se sont tout deux fait tuer par des soldats de l'unité spéciale... J'ai vécu quelques temps avec une femme qui m'avait recueillis dans ma détresse et elle eut le même sort que mes parents alors que c'était une fidèle. Elle avait été suspectée de comploté contre le roi et ils l'on tué. Les rebelles mon sauvé la vie une fois, après avoir presque retiré la vie des gardes qui avaient tué celle qui me restait... Ils n'étaient pas mort... Mais on va dire que je les avait empêché de parler... Celle qui avait eu la bonté de m'élever comme son fils. Après la trahison de deux amis, je me suis engagé chez les rebelles et je me suis refermé sur moi-même. Je ne veux pas que nous devenions ennemis... Mais j'ai bien peur que notre amitié sera impossible où il faudra la cacher...

Il a eu une vie plutôt cruelle, contrairement à moi. Moi, cependant j'aurais eu une réaction bien différente de lui. Mon père avait choisi d'être un rebel, alors il devait l'assumer. Tant pis s'il meurt, même si ça va me rendre triste, mais tant mieux s'il vit. Je lui pardonnerais bien s'il s'en sort vivant. Le roi est plus cruel que je ne le pensais, mais personnellement je n'allais pas faire le même choix que les soldats et plutôt faire une enquête, si cela m'arrivait un jour. Si l'armée était si mal vue que ça, j'allais essayer de redonner une bonne image.

Le fait qu'il soit un rebelle m'avait plutôt surpris. Je ne m'attendais pas réellement à ce que les rebelles soient aussi gentils avec les villageois ou bien que lui il ne me fasse pas de mal. Je croyais que la plupart de mes ennemis étaient tous méchants.

Moi, je ne suis pas en plein travail alors je n'ai aucun problème contre toi. Je ne vois pas pourquoi que l'on devrait être des ennemis. Cependant, si je travaille et que Akemi m'ordonne de te tuer, pour l'instant je ne crois pas que je réussirais, mais un jour je le ferais peut-être... Je ne suis qu'honnête. On est tous les deux l'opposé, alors je pense que toi aussi tu devrais me tuer ou me faire du mal, si ton chef de la révolte te le demandais.

Je me sentais un peu mal de lui avoir dit ça, parce qu'après il avait l'air plutôt triste. J'avais remarqué le tremblement et l'incertitude dans ses paroles. Il était sûrement triste que nous ne puissions avoir une meilleur relation que ça. Cependant, je ne pouvais rien y faire. La seule chose que je pouvais c'était d'être son ami à mi-temps. Ce qui veut dire que pendant que je portais mon uniforme ou que j'étais avec l'armée, j'étais son ennemi alors que pendant que j'étais moi-même, j'étais son allié. Certes, je n'allais pas lui révéler quoi que ce soit à propos de l'unité spéciale si c'était ce qu'il voulait savoir. Je ne trahirais pas Akemi, l'armée ni le roi. J'étais bien et heureux dans la vie que je menais présentement.

Il ne me voulait pas de mal, c'était l'important. Je n'avais pas envie de rester au près d'une personne qui voulait mon mal et qui souhaitais me tuer dès que l'occasion s'en présenterais. Ça aurait été stupide de ma part sinon de lui tenir compagnie et de risquer ma vie à tout moment. Lui, avec tous les gardes dans les parages il la risquait pas mal tout le temps. Il n'avait pas de chance de ne pas être un homme libre. J'avais presque même pitié de lui, mais il avait lui-même choisi sa voie et il allait la tracer.

Je n'avais pas vu le temps défiler, mais mon temps de congé était bientôt écroulé. Je n'avais pas la journée entière, mais plutôt une petite partie que l'on m'avait accordé. J'allais donc devoir utiliser chaque minute qu'il me restait avec lui pour pouvoir lui parler et peut-être même fixer un rendez-vous pour que l'on puisse se rencontrer à nouveau. Le seul problème que j'avais à ça c'était que je ne savais pas exactement quand j'allais pouvoir bénéficier d'un congé et lui aussi. Fallait-il que l'on attende de se croiser à nouveau pour qu'on puisse se parler? C'était possible, en fait je n'en doutais pas vraiment. Je n'allais pas souvent en ville non plus, alors la tâche allait être vraiment compliquée. Je ne souhaitais pas compter que sur le hasard pour qu'il nous fasse nous aide.

Je dois rentrer au camp dans peu de temps, c'est dommage. Moi aussi je t'apprécie beaucoup beaucoup Alexou! Souhaites-tu qu'on se fixe une nouvelle rencontre? J'ai un petit problème, par contre. Je ne sais pas quand j'ai des congés...

Ah, le surnom qu'il m'avait donné était aussi bizarre que celui que je lui avais donné. J'aimais bien donner des surnoms affectifs aux gens, ça me donnais l'impression d'être plus près de la personne et d'être un ami plutôt qu'une connaissance. En effet, notre rencontre allait être difficile, mais bon. Le hasard allait peut-être tourner en notre faveur et nous allions nous revoir. Tout ce que j'espérais c'est que notre prochaine rencontre n'allait pas avoir lieu alors que j'étais un garde et que j'allais devoir le tuer, puisque je savais que c'était un rebelle.

J'étais content qu'il ne perde malgré tout pas le sourire. Il était comme moi, il souriait tout le temps ou bien presque. Grâce à lui je n'avais pas perdu mon sourire, et je restais enjoué. J'allais retourner au camp pour continuer mon entraînement spécial et terminer la journée en beauté. Peut-être que j'allais demander à Akemi si j'allais pouvoir dormir avec lui, puisque je me sentais bien dans ses bras et je n'avais pas peur des monstres. Une peur bien idiote et enfantine, mais peu importe.
N'avais-je pas été assez clair? Si je souhaitais le revoir, c'était évident que j'allais devenir son ami lorsque je n'étais pas un soldat. Je n'avais aucune raison de ne pas l'être, mis a part de peur de recevoir des représailles des autres gardes si ça venait à se faire découvrir...

Le temps passait, trop rapidement. J'allais devoir rentrer d'une minute à l'autre sinon, j'allais me faire gronder et je ne pourrais plus retourner en ville avant un bon moment. Il fallait que je sois ponctuel, c'était une des bases dans l'armée. Je lui répondis presque trop rapidement.

Oui, aucun problème. On est des amis, mais là il faut vraiment que je parte. Byebye, à la prochaine!

Sur ces mots, j'étais parti rapidement sans attendre de byebye de sa part pour pouvoir retourner au camp. J'étais arrivé pile à l'heure, avec de la chance.