Il était midi et pour une fois, je n'étais pas au marché en train de me goinfrer de bonbons. Comme depuis quelque temps, je suis en colocation avec Gabe, un rebelle dont je suis tombé secrètement amoureux, je dors dans une chambre et dans un lit et je mange au réfectoire...

De plus, depuis ce matin, je n'avais pas arrêté de faire de l'exercice. Après ce que j'avais vécu dans le donjon de l'ennemie, je devais être plus fort pour que ça n'arrive plus. Je n'étais pas totalement remis de mes blessures aussi...

D'ailleurs, j'y suis actuellement, dans le réfectoire. Il y avait beaucoup de rebelles, par chance, ne me reconnaissant pas, je pouvais manger tranquillement sans être dérangé. C'est vrai en plus, je restais tout le temps dans le reste des égouts alors les rebelles ne me connaissaient pas. Passons.

Je commençais à me servir un plateau tranquillement. Enfin un repas normal ! J'allais enfin pouvoir manger autre chose que ce que je mange déjà.

Après m'avoir servi, je me dirigeais vers une table quand j'ai cru que quelqu'un m'appelait, quand je vu que personne ne m'avait parlé, je retournais ma tête et sans pouvoir éviter cette catastrophe, je percutais une jeune fille avec mon plateau.

Elle aussi, en avait un et tout tomba par terre. Je me baissais rapidement pour pouvoir ramasser et je m'excusais mille fois auprès de la jeune femme que je venais de bousculer et renverser son déjeuner.

Je me sentais tellement honteux et je sentais les regards de certains rebelles me fixer. Comme si ce que je venais de faire était un crime et cela me déplaisait un peu.

Une fois que j'avais essayé de ramasser le bout de verres et tout le reste, je me redressais et regardais la jeune femme que j'avais bousculé et lui dit :

-Je suis vraiment désolé...

La journée était bien belle aujourd'hui . Il faisait bon , j'étais de bonne humeur , personne à espionner , et de toute manière je n'avais pas envie de jouer aux fouines aujourd'hui . Par ce beau matin , je m'étais rendu au marché . J'avais pu avoir là-bas à un prix dérisoire une robe noire assez longue avec une ceinture bleue nuit , qui n'était plus à la mode depuis 2 ans , ce qui justifiait son prix . Par la suite , j'avais traîné dans le parc , déambulant sur les chemins sans but . Là, javais trouvé un collier de perle rouge qui avait dû se décrocher du cou de sa propriétaire . Je le pris et le rangeais rapidement dans ma poche, ni vu ni connu .  Je pourrais le revendre à prix d'or , ça ne faisait aucun doute . Ensuite j'avais pris mon temps pour retourner dans les égouts et était passée par le centre-ville sans me,faire remarquer par les soldats . Décidément c'était vraiment un jour de chance et aucun nuage ne semblait s'annoncer pour le troubler .

Midi avait sonné . Je passais rapidement dans mon dortoir et rangeais soigneusement mes acquisitions de la matinée avant de me rendre au réfectoire . J'avais tout de même pris le temps de mettre la nouvelle robe. Je devrais aller laver l'autre plus tard  .

J'avais une faim de loup pour une fois et n'importe quoi aurait suffit à calmer cette appétit . Et pour s'accorder à cette superbe journée, la nourriture était ou du moins avait l'air, pour une fois, très appétissante , ce qui me donnait d'avantage l'eau à la bouche .

Je me servais et commençait à me dirigé vers une table. Je devais être à un ou deux mettre de mon objectif quand un maladroit qui ne regardait pas devant lui me bouscula et me fit renverser mon plateau et tout ce qu'il contenait sur ma robe et à terre. Sans compter que ma nouvelle robe aussi en avait prit autant que le sol . Je bouillonnait de rage . Une robe tout neuve que ej venais d'acheter à mes frais ! J'étais dégoûtée , vannée . Mais bon à quoi je m'attendais aussi... A une journée parfaite , sans soucis ? Mais quelle cruche je pouvais être .    

Je me baissais et ramassais les bout de verres fracassés et les morceaux de nourritures éparpillés ci et là , aidée par le maladroit. C'était un jeune homme que je n'avais jamais vu auparavant .

-Je suis vraiment désolé... répétait-il depuis la je ne sais combientième fois depuis qu'il m'avais bousculée .
-ça ne fais rien , j'irai me resservir , lui répondis-je en lâchant un léger soupir de lassitude , mais quel gaspillage ...

Je me penchais pour ramasser un bout de verre et dans un geste maladroit , je me coupa la main avec . La chance m'avait définitivement quitter mon dirait .

En ramassant les bouts de verres, la jeune femme m'avait dit que ça ne faisait rien, qu'elle allait se resservir, mais que tout ça était du gaspillage. J'étais totalement d'accord avec elle là-dessus. Dire que tout cela avait l'air bon... Enfin passons.

Elle s'était penchée pour ramasser un bout de verre, mais elle se coupa la main. J'avais vu le sang couler. Ce fut plus fort que moi.

Je lui attrapais le poignet et regardais sa coupure. Je sortis un mouchoir propre et j'essuyai le sang d'un geste délicat. Comme si elle était une poupée fragile. Après tout... Toutes les femmes que j'avais rencontrées jusque-là, sauf Emma, était très fragile. Et puis, je ne sais pas pourquoi, simplement en regardant cette femme, j'avais l'impression de voir une petite fille. Pourtant, elle n'en avait pas du tout l'air. Peut-être que mon imagination me jouait des tours...

Bref, je sortis un petit bandage d'une minie trousse de secours et enroulai la main de celle que j'avais bousculée. Je lui dis en souriant :

-Ça ne devrait plus saigner. Mademoiselle, laissez-moi ramasser. Je ne veux pas que vous vous faisiez mal encore une fois par ma faute...

Pour une fois, j'avais dit ces mots sans vouloir draguer. J'étais sincère.

Je ramassais les derniers bouts de verres qui étaient à terre et je partis jeter tout ça dans une poubelle, juste à côté. Puis, je revenais vers la jeune femme et je lui souriais. Je voulais me faire pardonner, mais comment ? Une idée me vint en tête :

-Pourrais-je connaître votre prénom ? Et aussi... Qu'est-ce que je peux faire pour me faire pardonner ?

Sur ses mots, je la regardais, attendant sa réponse comme un enfant qui culpabilise après avoir fait une bêtise. Et c'était un peu le cas si on y réfléchissait vraiment. Mais j'étais vraiment prêt à tout faire pour que la jeune fille me pardonne même si elle m'avait dit que ça ne faisait rien.

Apparemment, aujourd'hui allait être une journée ou ma partie maladroite fera surfasse, en conclusion, je n'arrêterais pas faire des bêtises involontaires... Des fois, je me déteste moi-même pour être aussi maladroit.

Aie ! Mais quelle idiote , j'aurais dû faire plus attention . Le sang avait à peine commencer à couler que mon interlocuteur saisit ma main et essuya le sang d'un geste rapide et doux avec un mouchoir . J'eu d'abord un petit mouvement de recul mais il continuait. Il était si doux, presque autant qu'avec une petite fille , ce qui était plutôt étonnant.  Ça faisait vraiment longtemps que personne ne s'était montré aussi … « gentil » avec moi . Ce qui me déstabilisait d'avantage.

En y repensant , la dernière fois que quelqu'un avait  été aussi gentil avec moi, c'était quand ma famille était encore là. Mais a quoi je pensais quoi ? Je n'allais quand même pas comparer un inconnu aux êtres qui me tenaient le plus à cœur ? C'était grotesque .

-Ça ne devrait plus saigner. Mademoiselle, laissez-moi ramasser. Je ne veux pas que vous vous faisiez mal encore une fois par ma faute...
- Merci … répondais-je rapidement en me redressant.

Je le regardais ramasser le reste des dégâts . C'était sure : je ne l'avais jamais vu auparavant . Depuis quand était-il là ? Cela dit , je ne pensais pas qu'il soit un espion . Mais on est jamais trop prudent , autant rester sur mes gardes. Après tout , je ne pouvais pas faire confiance a un inconnu aussi vite . Il se redressa une fois les bout de verres et ne nourritures rassemblés et il les jeta à la poubelle . J'allais repartir quand il se redirigea vers moi . Que me voulait-il ?

-Pourrais-je connaître votre prénom ? Et aussi... Qu'est-ce que je peux faire pour me faire pardonner ?

Il me dévisageait d'un air innocent , presque attendrissant . Je ne put m'empêcher de sourire un peu à le voir faire cette tête . C'était si mignon , et marrant , de voir un jeune homme qui devait avoir une vingtaine d'année faire la tête d'un enfant de 8ans qui ne veut pas se faire trop réprimander .

-Je m'appelle Gabrielle. Et toi ?

Je ne pris pas la peine de répondre à sa deuxième question . Après tout , je n'allais pas lui demander de me repayer une robe pour une simple tâche … Quoique . Autant profiter de cette faveur , ça éviterait à mon porte-monnaie de se trouer . Et puis , ça serait amusant d'avoir quelqu'un avec moi pour faire des achats … Même si j'aime bien être seule , être tout le temps isolée , ça pèse au bout d'un moment …

-Pour te faire pardonner mh … Tu vas m'accompagner en ville cette après-midi ! Et c'est toi qui paye ! Disais-je d'un ton enjoué avec un large sourire aux lèvres .

Finalement , la chance ne m'avait peut être pas autant abandonnée que ce que je croyais .

Avant de me répondre que son prénom était Gabrielle, elle m'avait un peu souri ce qui ne fit qu'agrandir celui que j'avais sur le visage. Je lui répondais alors à mon tour, avec gaieté :

-Moi, c'est Alexi !

J'attendais la réponse de cette demoiselle pour la deuxième question et ce qu'elle me répondit me fit légèrement un trou dans le cerveau. Elle m'avait demandée de l'accompagner en ville et que je lui paye ce qu'elle veut pour me faire pardonner. J'allais être ruiné... Totalement ruiner... Et dire que j'avais fait des économies pour pouvoir m'acheter moi-même de quoi m'acheter quelques sucreries de temps à autre, un cadeau pour mon colocataire si je trouvais quelque chose de joli, de nouvelles chemises et une tenue spéciale pour une infiltration que je prépare depuis m'a sorti du donjon ou j'avais reçu raclé de ma vie. Même si je dois avouer que, même avec les quelques économies que j'avais faites, je risquais de ne pas avoir assez pour tout ce que je voulais... J'étais complètement dégoutté, mais par chance, ça ne se voyait pas.

Je regardais Gabrielle, toujours en souriant et avec un peu de hontes, je lui avais avoué :

-Je veux bien, mais... Pour être honnête... Je n'ai pas tellement d'argent... Et... Même si c'est pour me faire pardonner, à part vous racheter une nouvelle robe pas trop chère qu'on trouve sur le marcher... Je ne pourrais rien vous acheter d'autre...

Je n'étais pas très riche. Si je l'étais, je ne vivrais pas ici, mais dans une maison dans les habitations aisées et non dans les égouts. Je sentirais le parfum à des kilomètres et je serais très élégant et je courrais sûrement les femmes... En fin de compte, je préfère ma vie... Être riche et faire tout ça me répugnerait plus qu'autre chose.

Ma faim me ramenait peu à peu dans le monde réel avec un gargouillement assez bruyant venant de mon ventre affamer. Je n'avais pas vraiment mangé ces derniers jours... Ou alors un bout de pain avec un bout de viande. Je ne pouvais rien avaler tellement mon ventre me faisait mal à causes des coups que j'avais reçu.

Je souriais un peu timidement à la femme qui se tenait devant moi et je lui demandais :

-Avant que nous partions en ville, on pourrait manger ?

Je ne savais pas pourquoi je lui demandais ça, après tout, je suis un grand garçon. Si j'ai faim, je mange sans demander la permission à qui que ce soit.

Après ma réponse , le dénommé Alexi me regarda ,un sourire un peu gêné au lèvres .

-Je veux bien, mais... Pour être honnête... Je n'ai pas tellement d'argent... Et... Même si c'est pour me faire pardonner, à part vous racheter une nouvelle robe pas trop chère qu'on trouve sur le marcher... Je ne pourrais rien vous acheter d'autre...

Pas beaucoup d'argent hein ?? D'autant plus que cet argent il devait surement le garder pour s'acheter des choses qui lui font envies lui aussi . Ho cette situation me donnait bien des idées ... J'allais pouvoir bien rigoler . Pauvre gars , j'allais jouer avec ses nerfs , ce serait ma "vengeance" . Et puis ça donnerait l'occasion de bien rigoler et peut être  de me faire un ami .

Mais pour l'instant je voulais m'amuser . Le torturer . Il apprendra à être plus attentif comme ça . Je faisais ça dans son intéret ... Simplement dans son intéret ... Je n'avais aucun plaisir  à faire ça... (Non en faite la simple idée de le voir pleurer en ouvrant son porte-feuille me comblait de joie !!! ... Hum ... Oui je me calme ...)

-ça ne fais rien ! On s'arrangera plus tard , lui disais-je avec un sourire malicieux aux  lèvres .

J'allais l'embarquer avec moi quand un énorme son sorti du creux de son ventre me parvint aux oreilles . Je le regardais surprise . Depuis combien de temps n'avait-il pas manger ?  Moi-même il m'arrivait de ne pas manger pendant une journée entière , deux jours au plus , mais mon ventre n'avait jamais poussé de tels gémissements . Son sourire gêné devint encore plus timide. Vu le brouhaha que son estomac venait de faire je comprenais aisément .

-Avant que nous partions en ville, on pourrait manger ?

En voilà une drôle de question . Cela lui donnait un air encore plus enfantin et je ne pus m'empêcher de rire tellement ça le rendait mignon . Avouons que ce n'est pas tout les jour qu'on croise un homme robuste d'une vingtaine d'année , qui a des apparences d'enfant et qui est aussi maladroit qu'un petit de maternelle.

-Oui évidemment . C'est ce que j'allais faire . Suis-moi .

Je le conduisais au self et lui conseillais les meilleurs plats , enfin ... les meilleurs  plats  pour ça santé en tout cas . Le temps qu'on parle et qu'on ramasse , toutes les meilleurs victuailles avaient été emportées et englouties et il ne restait plus que des restes . Je m'asseyais a une table avec lui et commençais à manger ...

Je regardais Gabrielle, qui elle, me disait que cela ne faisait rien si je n'avais pas tellement d'argent et qu'on s'arrangera plus tard. Ces paroles, mon donné un mauvais pressentiment.

Après que mon ventre est fait un énorme bruit et avoir demandé si on pouvait manger, je repensais à combien de temps je n'avais pas fait un vrai de repas... Une semaine, je crois. Oui, c'est ça. Gabrielle m'avait demandé de la suivre, ce que je fis immédiatement. J'avais tellement faim...

J'arrivais à marcher normalement maintenant, ma jambe avait guéri plus vite que prévue.

Arriver au self, la jeune fille me conseillait les meilleurs plats adaptés pour ma santé. On aurait dit une soeur qui prend soin de son frère. À cette idée, je souriais encore plus. Peut importe ce qu'il y avait dans mon assiette ! Tant que je mangeais, cela allait très bien !

J'avais mon plateau en main, une fois assis à une table avec Gabrielle, je commençais à manger en la regardant. J'allais commencer à parler quand je commençais à m'étouffer avec un bout de pain tellement je mangeais vite. J'étais tout rouge d'ailleurs... Après avoir bu un peu d'eau et que mon visage redevienne couleur chair et non tomate, je la regardais de nouveau et je souriais pour enfin lui parler :

-Tu as quel âge ? Tu me parais jeune... Tu es depuis quand chez les rebelles ? Tu vis ici, ou tu as une maison ?

Tant de questions... Elle allait peut-être croire que c'était un interrogatoire, mais bien au contraire. Je voulais seulement en apprendre plus sur elle. Comme ça, une fois que nous horions fini de manger, on se connaîtra un peu plus.

D'ailleurs, avant que nous partions, il faudra que je passe à mon dortoir pour prendre mes sous.

Je continuais de manger, cette fois plus lentement pour éviter de m'étouffer une nouvelle fois, en écoutant tout ce que les autres rebelles disaient autour de nous, pour savoir si aujourd'hui, les soldats traînaient beaucoup trop au marché ou non.

On venait de s'asseoir et je mangeais calmement . Puis en levant les yeux je fus frapper par la vitesse à laquelle il engloutissait son repas. Mes doutes ce confirmaient ,il n'avait pas dû manger depuis un bon moment.  Il mangeait tant et si vite qu'il finit par s'étouffer avec un bout de pain . Il toussa un moment avant que le morceau coincé dans sa gorge ne se fasse emporté par l'eau qu'il buvait et cesse de lui couper le souffle . Mais il fallut plus de temps encore pour que son teint redevienne beige et plus rouge . Dès qu'il récupéra sa capacité à parler , il m'adressa tout un tas de questions . Trop de questions pour que je sache par laquelle commencer .

-Tu as quel âge ? Tu me parais jeune... Tu es depuis quand chez les rebelles ? Tu vis ici, ou tu as une maison ?
-J'ai 16ans . Je suis chez les rebelles depuis ... heu ... Un an ? Peut être deux ... Ou trois ...

J'avais complètement perdu la notion du temps dans ces tunnels noirs . Là , c'était vraiment la question piège qu'il me posait . Du moment où l'on perd sa famille de toute façon , on arrête de penser au temps ... Car c'est penser au temps qu'on passe sans eux. Mais sans plus m'attarder sur cette sombre pensée qui me trottait dans la tête , je poursuivais ma réponse :

-Et oui , je vis dans ces égouts et je n'ai pas d'autre maison . Et toi ?

J'espérais qu'il répondrait volontier aux mêmes questions . Après tout , j'y avais répondu franchement et sans broncher moi ...  Pourquoi d'ailleurs ? D'ordinaire je n'aurais pas dévoilé ce genre de renseignement sur moi aussi facilement ... Peut-être que son air enfantin m'avait attendrie et m'avait menée à baisser ma garde ... Ou peut-être simplement que c'était naturelle pour moi je lui parler comme à un ... Non ! Non non non ! Je ne lui parlais pas comme un frère ! Je ne l'admettrais pas ! Mon frère à moi est mort et je ne veux pas le remplacer ! Non et encore non ! On va dire que je lui ai dit toutes ces choses sur un moment de faiblesse , rien de plus ... J'attendais maintenant qu'il réponde aux mêmes questions qu'il m'avait poser quelques minutes plus tôt .

J'attendais sa réponse impatiemment pour en savoir plus sur cette demoiselle.

Par ma plus grande surprise, la femme qui se tenait devant moi était une adolescente. J'aurais plutôt dit une femme, mais bon... C'est peut-être la raison pour laquelle j'avais l'impression de réagir comme un frère envers elle. Elle est si jeune comparer à moi. Oui, bon, nous n'avons que cinq ans d'écart, mais je trouve ça beaucoup. Pas vous ?
Passons.

Elle m'avait aussi répondu à ma question en me disant que cela faisait quelques années qu'elle était chez le rebelle. Je la comprenais, au bout d'un certain temps, étant seul, sans famille, on ne conte plus les années qui nous, on fait débuter dans se camp jusqu'à maintenant.

Je la regardais avec un sourire comme... protecteur et amicale. Pour lui prouver que ce n'était pas si grave d'oublier ce genre de choses, car, moi-même, je l'avais oublié.

Elle m'avait retournée la question, que je lui avais posé après avoir répondu qu'elle vivait dans les égouts, comme moi. Ce point commun me réjouissait beaucoup. Quel dommage que nous nous rencontrions que maintenant...

Un large sourire était présent sur mes lèvres pour répondre :

-J'ai vingt-et-un ans et toutes mes dents !...

Sur le moment, je restais à fixer la jeune fille devant moi. Mais qu'est-ce que je venais de dire ?! Mon humour est vraiment pitoyable... Pour essayer de me rattraper, je reprenais mon sérieux et je continuais :

-Euh... Hm... Je ne sais plus depuis combien de temps je suis ici. Mais je me rappelle que j'étais un adolescent rempli de rage à ce moment-là. Maintenant, je suis un homme alors oui, ça doit faire un petit bout de temps. Je vis ici depuis mon arrivé. Et je ne compte pas repartir, je me sens bien, même si l'odeur est quand même assez forte, on si habitue. Et puis, je préfère puer les égouts que puer naturellement !

Je commençais à désespérer moi-même... Pourquoi je racontais des débilités pareilles ?! Et puis même dans les égouts, je sentais bon, d'après ce qu'on me racontait, alors, pourquoi je disais ça ?! Mais quel idiot ! Peut-être que cela s'expliquait par le fait que je voulais la faire rire. Sûrement oui.

Je lui souriais de nouveau. Je n'arrive vraiment pas à enlever se sourire assez débile de mes lèvres à chaque fois que je rencontre quelqu'un de bien, pour moi en tout cas.

Je continuais de manger et plus les secondes passaient, plus je recommençais à me goinfrer, mais cette fois, un simple verre d'eau n'allait pas m'aider.
Un bout de viande était mal placé et je m'étouffais. L'eau ne faisait rien et je commençais à « agoniser » à force de tousser et de ne plus respirer.
J'étais vraiment un vrai maladroit aujourd'hui ! La chance n'était pas de mon côté cette fois ! Tout le monde avait les yeux fixer sur moi, mais personne ne bougeait d'un poil. J'allais mourir en m'étouffant avec un bout de viande ! Une mort aussi pitoyable ! Mais quelle honte !

Il gardait un sourire gentil et rassurant à ses lèvres . Presque celui d'un grand frère protecteur ... Cela me plongeait dans une légère nostalgie . On ne m'avait jamais souri ainsi depuis la disparition des miens. Je me contentais de lui sourire également et écouter sa réponse .

Il me répondit qu'il avait 21ans et ajouta qu'il avait encore tout ses dents ... Cela me fit un peu rire . Pas parce que je trouvais cette rime drôle . Mais parce que je trouvais assez marrant qu'il s'efforce à faire des blagues idiotes pour me faire rire . Il avait beau être maladroit... Il était assez attachant comme garçon .

Il avait lui-même pris conscience de la nullité de sa blague je pense car il repris immédiatement son sérieux et poursuivit sa réponse .

<< Euh... Hm... Je ne sais plus depuis combien de temps je suis ici. Mais je me rappelle que j'étais un adolescent rempli de rage à ce moment-là. Maintenant, je suis un homme alors oui, ça doit faire un petit bout de temps. Je vis ici depuis mon arrivé. Et je ne compte pas repartir, je me sens bien, même si l'odeur est quand même assez forte, on si habitue. Et puis, je préfère puer les égouts que puer naturellement !>>

Sur le moment , j'avoue que la fin de sa phrase me laissa assez ... perplexe . Cela dit , il était dans le vrai : quitte à sentir mauvais , autant que ce soit à cause de son lieu de vie que de sa propre hygiène ...

Passé ce détail , je me remémorais toute sa réponse . On avait décidément plus de point communs que prévus . C'était vraiment agréable de trouver quelqu'un qui me comprenne pour une fois . Et puis , son sourire qu'il gardait me confortait dans l'idée que c'était quelqu'un de bien .

Nous reprenions notre repas quand il se mit à avoir une quinte de toux . Il semblait s'étouffer avec un morceau de viande probablement trop coriace , même pour lui . J'attendais que sa crise passe mais elle persistait. Il était devenue rouge et semblait vraiment ne plus pouvoir respirer . Je me levais automatiquement et me mis a lui taper assez fort dans le dos pour déloger le morceau assassin . Quand je vit le bout de viande fautif , je poussais un soupire de soulagement . Il avait vraiment faillit y passer sur ce coups-là ... Heureusement pour lui que nous mangions ensembles . Sinon il aurait bien pu continuer à agoniser sans que personne ne face rien . En même temps ... Ils ne se doutaient probablement pas qu'il avait avalé de travers au point de ne plus respirer . Je restais près de lui en cas de rechute et quand il reprit son souffle et un teint plutôt normal , je lui adressais la parole.

-ça va aller ? Tu veux boire de l'eau ?...

Je m'inquiétais vraiment pour une fois . Il avait vraiment faillit me passer entre les doigts celui-là ! Alors qu'il me doit une robe neuve ! ... Et puis surtout ... Pour une fois que je rencontrais quelqu'un qui me ressemblait , je ne voulais pas la perdre ... pas si tôt en tout cas .

Après que le blond est compris la nullité de sa phrase et qu'il ait fini de parler, il écoutait la jeune femme lui parler. Elle disait qu'elle était venue ici quand elle était adolescente, comme lui, rempli de rage aussi, comme lui. Puis sa petite réflexion de fin lui fit sourire. C'est vrai, elle avait raison. Mais Alexi lui, sent toujours bon, même en restant dans les égouts, peut-être parce qu'il sort tout le temps. Enfin bon, ne nous écartons pas du sujet.

Tout deux avaient beaucoup de points communs sans sens rendre compte, du moins le rebelle ne sent rendait pas compte. Mais cela faisait longtemps qu'il n'avait pas discuté avec quelqu'un ainsi et il en était purement heureux qu'il puise enfin parler comme cela avec une autre personne.

Passons.

Monsieur après s'être étouffé comme un gros débile qu'il ait, Gabrielle se leva et tapa dans le dos du dénommer abruti et recracha le bout de viande assassin. Puis, la tomate reprit des couleurs pour redevenir normal. Heureusement qu'elle était là ! Sinon, il aurait bien pu y passer ! C'est même sûr !

Alexi écouta sa sauveuse qui lui demandait si cela allait aller et s'il voulait boire de l'eau. Il remarqua même d'inquiétudes dans les yeux de la demoiselle. Se sentant coupable de lui avoir fait peur, il la regardait avec un grand sourire, comme si rien ne c'était passé et lui répondit :

-Ne t'inquiète pas ! Je vais mieux, merci beaucoup.

Toujours en souriant il reprit son repas, mais entre temps, voyant le bout de viande qui avait essayé de le tuer, il l'attrapa avec sa fourchette et commença à se battre avec pour le couper en mille morceaux. Un vrai gamin en soit !

Après avoir fini de décapiter le pauvre morceau, il finit de manger et il regarda toujours en souriant la jeune fille et lui demanda :

-On va faire un tour ?

Après s'être calmer , il me dit qu'il se sentait mieux ... Ouf . J'espérait qu'il n'avait pas remarquer que je m'était inquieter . Quel cinema tout de meme pour un simple bout de viande qui n'est pas passer . Je ne parlais pas de lui mais de moi . M'inquieter tout sa pour un garçon que je connais à peine qui a faillit s'ettoufer avec un simple bout de bidoche ... J'avais presque honte de ma reaction .

Il fallait que je mette un peu de distance entre ce gars et moi  . Je refuse d'être prise pour une nunuche qui s'attache aussi facilement a quelqu'un . Car si jamais ce garçon n'était pas ce qu'il pretend ... et qu'il apprend trop de choses sur moi ... Non ! Non je ne me ferai pas trahir une autre fois ! Cette fois je serai vigilente . Il faudra attendre pour voir si nous sommes vraiment amis .

En attendant je le regardais s'acharner sur le morceau qui avait faillit le tuer quelques instant plus  tot . Il était enorme ! Pas étonnant qu'il se soit ettoufer ! Il gardait sur son visage ce sourire niais et rassurant qui me faisait ressentire une certaine joie nostalgique . J'aimerai croire que ce sourire est vrai . Mais pour l'instant comment le savoir ? C'était impossible pour l'instant . Il redressa la tete vers moi quand il en eu finit avec sa charcuterie et me demandait si on allait faire un tour . Je commençait par esquisse run sourire que j'effaçait sur le champs. Plus de marque de sympathie pour aujourd'hui !

-Evidemment que nous allons faire un tour ! N'oublie pas que tu me dois une robe !
J'avais dit cela sur un ton sèche mais qui trahissait tout de même ma sympathie pour lui . Je n'arrivait décidément pas a être désagréable avec lui ...

-Allons-y !

(Je ne sais pas si j'ai les 300 mots . Comme je suis sur téléphone j'ai fait de mon mieux)