La soirée s'annonçait fleurissante. L'auberge était dans l'une de ses meilleures soirées, celle du début du week-end ou les ouvriers aimaient se payer une bière pour fêter leur semaine de dur labeur.
Les chopes de bières vide s'empiler de plus en plus et le service intense m'empêchait de faire la plonge. Pas facile de gérer un tel lieu lorsqu'on est seule, mais je ne m'en plaignais pas. Au moins, les affaires roulées et je pourrais bientôt engager une serveuse ou une cuisinière qui sait ?
Et alors que je servais mes dernières commandes, je vis un étrange homme entrer seul s'installer à une table éloignée. C'est la première chose qui me surprit chez lui. La majorité des clients qui venait ici aimer trop la chaleur humaine pour s'éloigner ainsi du petit groupe que c'était créer mes ouvriers.
J'ai cru alors qu'il s'agissait d'un vagabond, d'un homme solitaire qui passé juste dans le coin en quête de chaleur et d'un peu de pain. Mais ses vêtements trop propres ne venaient surement pas d'une longue promenade, et son allure sophistiquée, bien que typique de la région, ne ressemblais en rien à mes clients habituel. Ses longs cheveux blonds et peignés, et son visage pale ne semblaient pas connaître les dures journées de labeur sous le soleil.
Je remarquai alors qu'il m'observait, sans doute pour prendre commende. D'un pas surs, je m'avançai vers luis plateau dans la main et sourire aux lèvres. Car oui, même si cet homme éveillé ma curiosité, l'Auberge Du Renard Noir se devait d'offrir la chaleur et le réconfort quels que soient les types d'individus qui y mettaient les pieds.
"-B'soir m'sieur ! Je vous sers quelque chose ? Une chope de bière, je suppose ? C'est la meilleure du coin !" Lachais-je d'un ton détachée.
Je frottais alors sa table pour faire bonne figure, et jetai un regard derrière moi pour voir si tous se passaient bien aux niveaux des autres clients. L'alcool chauffait déjà leurs sangs et je me voyais déjà les mettre dehors à coups de pied. Mais pour le moments ils chantaient gaiement en brandissant leurs choppes et en s'agrippants chacun bras dessus, bras dessous.
"-Vous v'nez d'ou m'sieur ? J'vous ai jamais vus par ici !" Demandais-je lasser de retenir ma curiosité.